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Comment customiser une fête Villageoise

Qui n’a conserve pas en mémoire le souvenir de ses après-midis d’été passés à folâtrer dans une fête villageoise. Sous un soleil de plomb, les stands se succèdent proposant leur flot de spécialités locales, de tombola et de divertissements en tout genre pendant qu’un orchestre s’époumone devant un parterre des marmots sautillant. Exactement le genre d’ambiances qui rend vaguement claustrophobe dès qu’on connaît deux ou trois mouvements de tektonik. Toutefois, ces petites tranches d’effervescence pastorales, apparemment banales, se transforment en biens rares dans une ville comme Londres. C’est à partir de ce constat qu’une compagnie de communication événementielle à eu l’idée de mettre en place un concept de fête en milieu urbain. Organisée un week-end par année dans la cour du V&A, l’originalité du Village Fete tient au fait qu’elle constitue un rendez-vous incontournable pour découvrir la fine fleur en matière graphisme et de design. Chaque stand est en effet confié  à des agences ou des freelances qui rivalisent d’ingéniosité pour trouver les jeux ou les concours les plus drôles ou les surprenants. À titre d’exemples, sur un ton vaguement caustique, la compagnie de branding Wolff Olins nous invite à détruire à grands fracas des vases “made in China”. Le graphiste Suisse Alexandre Bettler propose quant à lui une “Friendly Bread Map” qui doit nous permettre de faire connaissance avec les visiteurs de la fête. Un peu plus loin, il s’agit d’estampiller le plus rapidement possible 60 chiffres répartis aléatoirement sur une longue bandelette, de réussir à faire atterrir un avion de papier sur sa piste d’atterissage ou de chanter sur un karaoké la voix déformée par quelques bouffées d’hélium. En tout, près d’une quarantaine de stands se succèdent pour le plus grand plaisir du public branché venu en masse. En effet, ce coup de lifting festif fait des adeptes, et pour sa quatrième édition, la cour a été envahie au point que des centaines de visiteurs ont été refoulés le soir de l’ouverture. Le bassin s’était transformé en pataugeoire dans laquelle une escouade d’enfants s’agitaient en tous sens quand le DJ, avec un sourire goguenard, passait des morceaux de Motörhead! Un constat s’impose d’emblée, dans les fêtes du village global il n’y a plus de place pour les fanfares.

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